balade en République Dominicaine
 
 
5h00 debout! les bagages dans la voiture, direction la gare pour Paris puis navette Orly-sud; Décollage à 17h30 et arrivée à Punta-Cana à 20h, heure locale, 2h du matin en France. Le vol, Boeing 747 400, de l'espace pour les jambes, nourriture correcte rare sur un vol charter, 10.000m d'altitude, 980 km/h et -50° dehors.
Punta-Cana, aéroport au toit de palmes, agréables 28°, la nuit est tombée. une heure trente de car pour atteindre Bayahibe. 
Nous retrouvons rapidement nos marques grâce à la conduite du chauffeur et aux nids de poules qui, ici, doivent être gigantesques vu la taille des nids! 
Cocktail de bienvenue, clés et voici notre chambre au rez de chaussée qui donne directement sur le parc et ses flamants roses. Promenade dans le parc, reprise de l'accent local avec une pina-colada, les mains dans la mer des caraibes, nous sommes pratiquement sur la plage.
 Le décalage horaire nous réveille à 5 h et nous avons faim.Nous savons que c'est le seul jour où nous aurons l'aube pour filmer la mer, ensuite nos corps prendrons l'heure locale; alors filme ce joli matin où de la terrasse on entend chanter le jet d'eau du bassin des flamants roses et les oiseaux du parc.
Le soleil s'est levé , les flamants étincellent de toutes leurs plumes, cycas, palmiers royaux, crotons, bougainvilliers, papyrus, arbres du voyageur et autres plantes non identifiées font un superbe parc remarquablement entretenu
  Déjeuner: papayes, ananas, mangues, pastèques, melons et nous prenons le chemin de Bayahibe. Au milieu des cocotiers, dans la végétation où naissent fleurs et jeunes palmiers, sur le chemin jonché de débris de coraux, je demande à un jeune dominicain si c'est bien la route de Bayahibe "carretera de bayahibe"? Il écarquille de grands yeux: le mot route le surprend, j'aurais du utiliser le terme "camino".  

 

Enfin après croisé poules et cabanas, nous arrivons au village de pêcheurs et trouvons sans difficulté la petite française Patricia qui nous accueille avec chaleur. Nous organisons, autour d'un café,nos sorties. Alta-Gracia, la compagne de Pierre-Alain nous présente el ninio, quelques pas vers la station de gouagouas (taxis collectifs) et Jean le peintre nous accoste avec un sourire large comme un grand soleil.
 
Retour à l'hôtel, bain dans les caraibes, merengue, salsa et bachata rythment nos pina-colada et margarita. Diner au terraza en passant par le marché de nuit où cigares, rhum, peintures, pierres semi-précieuses d'ambre et de larimar se cotoient. Réveillés naturellement à 6h il fait déjà chaud sur la terrasse, nous avons rendez-vous avec Patricia pour partir vers Altos de Chavon, le village aux 250 marches.
 
   Une demie heure de lancha, bateaux très fins équipés de très gros moteurs et nous sommes à l'embouchure du chavon. C'est ici qu'a été tournée la fameuse scène de la charge des hélicoptères dans Apocalypse Now.  L e souffle court et les joues enflammées nous découvrons Altos:  reconstitution récente d'un village de la renaissance italienne c'est le cadeau d'un richissime papa pour le quinzième anniversaire de sa fille qui n'eut son cadeau que 3 ans plus tard...  
Ce matin gouagoua jusqu'au marché de La Romana. Poussière, ventilation effrénée, le véhicule slalomme entre les nids de poules, les ânes et les charrettes. A l'arrivée Oscar nous accoste et s'impose comme notre guide. Il nous pilote dans les étals: viande, poulets, pattes à part pour les bouillons sans doute. Les femmes choisissent, tâtent les morceaux à la main, les mouches restent perplexes: leurs oeufs finiront à la casserole.     Oscar au coeur du marché nous mène, au milieu des épices, des herbes médicinales ou condimentaires, sèchées ou fraiches, jusqu'au pays vaudou où les filtres d'amour, de santé et de fortune se monnaient pour quelques pesos; il parait que c'est tout aussi efficace que la française des jeux! Pour faire plaisir à Oscar, qui doit y avoir son intérêt, passage rapide par quelques boutiques à touristes. Fin d'après midi lascive: bain dans les caraibes, margarita, et préparation de notre découverte du parc nacional del este déclaré patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. 

 

 

 
 Les guides se réjouissent de mon arrivée, peu de touristes vont jusqu'à eux. Je dois être le premier de la journée et il est 6h du soir! c'est vrai qu'à une heure de marche des hôtels c'est beaucoup trop!
Ici le quizcal lance ses cris aigus, des pics creusent le tronc des palmiers, la plage est jonchée de débris de coraux, de gorgones et de coquillages 
 
Une heure disent les guides pour aller jusqu'aux anciennes  grottes des indiensTaïnos, nous, nous en mettrons beaucoup plus!  Nous serons seuls les gardiens restant à la maison des gardes pour contrôler les entrées . Il faut y aller "mañana" disent les guides car le soleil tape dur dans l'après-midi.
Nous irons avec eau et chapeaux. C'est donc de bonne heure que nous partons pour le parc protégé grâce aux subsides de l'unesco. Très vite s'installe une chaleur caniculaire. Marche difficile dans une végétation luxuriante
   Enormes bernard l'ermites  dans d'étonnantes coquilles d'escargots, multitude de crabes de terre dont les bruissements nous font sursauter à chaque pas. Chemin pénible qui met à mal nos chevilles et nos pieds. 4 heures d'une marche épuisante dans une atmosphère étouffante, mais la vision d'une nature intacte, d'une multitude de fleurs, cactées, cordylines, la magnifique inflorescense, jaune ponctuée de rouge ou bleu azur, des orchidées sauvages nous récompense bien au-delà de nos efforts
 
 Retour à la maison des gardes sous un soleil de plomb, il est 13h l'heure la plus chaude, nous sommes épuisés les jambes sont raides et nous ruissellons de sueur. Miracle! une voiture se propose de nous ramener, on offre quelques dollars gentiment et généreusement refusés.
Depuis ce midi les nuages se sont gonflés et amoncelés au-dessus de nos têtes, la chaleur est étouffante, l'air est saturé d'humidité. Le vent tombe enfin et voici la pluie. L'averse tropicale en touchant le sol exacerbe les odeurs et les parfums; la relative fraîcheur est savourée par tous les pores de notre peau. C'est un moment magique où les bruits s'étouffent, les rumeurs se taisent, la nature respire un grand coup et nos corps sont en harmonie avec elle.
 







Après un court trajet en gouagoua, arrivée chez Patricia, café d'accueil et direction le bateau équipé de deux moteurs de 200ch chacun! Nous nous dirigeons à vive allure vers l'île de Saona. C'est une mer des caraibes  bleu azur,marine et turquoise, vert d'eau qui nous porte. Les eaux sont chaudes et miroitantes, au loin , sur la droite des ailerons marquent la surface.      Ricky infléchit la course du bateau et se dirige vers eux. C'est un banc de dauphins, ceux ci s'approchent du bateau arrêté, se mettent à jouer, passent sous la coque, bondissent hors de l'eau, claquent leur queue dans l'eau, se mettent sur le dos montrant leur ventre blanc, nous restons un long moment à partager avec les dauphins ces instants exceptionnels
   Saona, l'île la plus proche du paradis, s'offre à nous. Sable blanc quelques pêcheurs, une dominicaine qui propose son huile de coco dans des bouteilles de fortune. Ricky et son équipe grillent langoustes et poissons, un autre décapite à la machette les noix de coco prises sur place. Le rhum nous dynamise et le vin blanc chilien accompagnera à merveille nos délicieuses langoustes. Un dernier rhum bonne dose et hop! on met palmes, masques, tubas et nageons jusqu'à la barrière de corail.  
Multitude de poissons, bleu électrique, marine, noir, jaune, rouge aux traits et tailles variées. Tout ce monde va, vient et virevolte dans les rochers où poussent les algues et dans les trous de sable blanc où le soleil miroite. La réverbération dans l'eau et sur le sable blanc ne fera pas de cadeau à nos peaux d'européens.       Nous remontons en bateau pour nous arrêter en pleine mer au mileu des étoiles. Des étoiles de mer, il y en a partout, larges comme des plats de service jaune pâle dessous brunes dessus. Ricky nous présente un copain: un diodon effaré. Il se gonfle et de poisson plat devient balle de tennis aux yeux noirs brillants et ronds. Fâché il souffle, magnifique mais pas content.  
 
Un break:journée farniente, nous paressons à l'ombre pour laisser nos peaux récupérer du max d'UV  que nous avons pris à Saona. Levés tard, petit déjeuner prolongé, paresse sous la paillotte du bar de la plage, grand ciel bleu et caraîbe turquoise. voici notre dernier jour, nous partons demain. On ira dire au revoir à Pat et on passera chez Jean Michel prendre nos cigares.
SURPRISE! c'est la femme de ménage qui nous explique que l'on part aujourd'hui. A la réception   tout le monde est en train d' embarquer: 10mn chrono pour faire les valises; C'est dans l'aéroport, drapés dans nos serviettes de bain, que nous nous changerons  
 













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