Il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à notre hôtel, bien situé à proximité de la place principale de Miraflores. On n'a pas fait 12000 km pour s'enfermer dans une chambre d'hôtel! nous filons donc au centre ville qui nous frappe par sa propreté: pas de papiers et autres détritus sur des trottoirs impeccables qu'une armée de balayeurs nettoie en permanence. Nous découvrirons qu'il en est de même dans tous les centres des villes où nous irons. | On s'installe à la terrasse du café de la paz et on s'immerge dans la culture locale en découvrant le fameux plat national: le ceviche fait de poissons et de crustacés marinés dans du jus de citron, accompagnés de patates douces et parfumés d'herbes aromatiques. Le tout étant accompagné d'un excellent vin blanc du cru. L'intermède nous a remis sur pieds et nous profitons de la douceur de la soirée pour découvrir la place et les ruelles avoisinantes | |||
La perspective d'un lever très matinal nous ramène à l'hôtel. Levés à 4 heure nous roulons vers Nazca sur la panaméricaine parcourue par une noria de camions surchargés. La baie de Paracas nous permet d'embarquer pour les iles Ballestas paradis des oiseaux et des mammifères marins où l'on exploite encore le guano engrais fait des fientes des volatiles.Nous apercevons, à la sortie de la baie, notre premiere ligne de Nazca: Le candélabre qui sera la seule que nous verrons en entier; Les autres ne sont visibles que par un survol.Les derniers représentants des manchots de Humbolt sont présents, les lions de mer à la crinière impressionnante défendent leur harem face à notre intrusion. On reste sur les bateaux le débarquement est interdit et nous sommes pressés par le temps. Nous allons vite comprendre que notre périple va se muer en véritable Pérou-Express! | ||||
L'interminable Panaméricaine s'étire sur le désert côtier péruvien pendant 3000km Halte déjeuner dans la surprenante lagune de Huacachina oasis ceinturé d'immenses dunes. Un petit tour pour se dégourdir les jambes et c'est le top départ vers Nazca où nous arriverons tard le soir dans une superbe hacienda, véritable musée de tissus (paracas) poteries et meubles coloniaux. Hébergement superbe, nous regrettons de ne pouvoir plus en profiter. Nazca est une des régions les arides du monde, l'absence de ruissellement est à l'origine de la conservation de ses fameux géoglyphes. Si le tracé au sol est visible seule une élévation permet de voir le motif dans son ensemble, nous prendrons donc pour argent comptant les descriptifs du singe, du colibri, de l'araignée etc... L'étape du jour comptant 566km nous ne nous attardons pas et filons sur Arequipa. Nous ne verrons ni le centre cérémoniel de Cahuachi ni les aqueducs de Chauchilla mais nous arrêterons sur la fameuse faille de Nazca pendant sud-américain de la faille de San Andréa en Californie.
| Dans la ville d'Arequipa le gigantesque couvent de Santa Catalina est un monde en soi où les nones vivaient cloîtrées dès leur plus jeune âge.Très belle ville aux multiples monuments où nous bénéficions d'un après midi pour flâner. Encore une nuit écourtée et on file vers Puno. La route traverse la réserve de Canahuas où vivent des vigognes semi sauvages. Nous nous promènerons parmi les tours funéraires du site Sillustani mais ne verrons ni le canyon de Colca ni les condors de Yanque. On profite de notre étape à Puno pour se rendre au marché nocturne pour quelques achats de tissus locaux. Pas sur que ce soit tissé sur place ou de l'alpaca! L'aube arrive encore très tôt et nous embarquons pour les îles Uros sur le Titicaca lac navigable le plus haut du monde.
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Nous reprenons la route par la vallée sacrée et ses riziéres établies par les ouvriers chinois lors de création du chemin de fer. Le marché de Pisac est une gigantesque foire colorée; les ruines de la forteresse de Sacsayhuaman, qui protégeait l'accès à Cusco, témoignent de la férocité des conquérants. Comme partout les batiments ont servis de carrière aux envahisseurs. Le spectacle folklorique du soir laisse le souvenir impayable de morceaux de musique classique joués au tambour et à la flûte andine. | Un dernier tour dans Cusco et c'est l'envol vers Lima où nous attend l'avion qui nous ramènera à Madrid. Nous quittons le Pérou frustrés par un voyage trop rapide. Le pays est si vaste et si riche que nous n'avons que survolé sa diversité passant à côté de nombreux sites majeurs isolés de la population dans notre bus climatisé. Quitte à faire un aussi long trajet il aurait été préférable de prévoir un séjour au mode différent avec un rythme plus apaisé. |