Balade pédestre dans le massif de l'Assekrem
               -1- Ahnanir Mauzoliet
 
 







A peine sortis de l'avion, vers deux heures du matin, aussitôt embarqués dans des 4x4. Nous ne verrons rien de Tamanrasset sinon les multiples barrages des forces de police et de gendarmerie aux abords immédiats de l'aéroport et du centre ville. 
La nuit est particulièrement sombre et les pistes nous secouent pendant une heure et demie.
Arrivés au bivouac vers trois et demie aussitôt dodo. Le sommeil est difficile à venir, nous sommes tous trop fatigués par le voyage. Le froid nous a contraint à rejoindre le duvet, sans nous changer, dès les chaussures quittées.
Impossible de dormir: le silence est assourdissant, le ciel est constellé de milliers d'étoiles dont les éclats diffusent une étonnante lumière pâle.
Le froid vers 5h30 me réveille, les lueurs de l'aube éclairent vaguement l'est, le campement est encore endormi que nos guides s'affairent.Le feu est allumé, ils esquissent une toilette de chat et préparent le petit déjeuner. Frugal mais correct: thé, café, chocolat, pain, confiture de figues et d'abricots, fromage.
Nous sommes douze, on fait connaissance, on arrive de tous horizons. Quoique la fatigue soit encore très présente, on déjeune, on se prépare et on quitte le campement vers huit heures trente.






 C'est dans un désert de caillasses et de pitons rocheux que l'on avance. Ce paysage semble sans vie, sans âme, figé. Notre guide a l'attitude des gens soumis à des efforts constants: il se ménage, ne parle guère, marche d'un pas régulier au rythme retenu. On avance pendant trois heures et arrivons au bivouac déjà prêt. 
Poulet roti, salade de crudités et thé sont vites avalés. Cet après-midi nous reprendrons la route vers 14h30 et marcherons à nouveau trois heures. Ce matin nous avons faits douze km  environ ce qui ne satisfait pas notre guide qui estime que l'on doit faire 5 km par heure.Avec ses sandales en plastique et ses chaussettes premier prix il doit se marrer en voyant nos godasses grande randonnée et nos chaussettes double peau! Après une longue sieste nous reprenons la marche pour 15km que nous avalerons en deux heures et quarante-cinq minutes!



 Nous sommes sur un plateau et la marche y est plus facile donc plus plus rapide. Arrivés au bivouac vers 17h15. Nous nous installons rapidement et préparons vite fait notre couchage: à 18h il fera nuit et on se garde une bonne demie heure pour un gros décrassage.
Chacun s'égaie dans les rochers, savoure le changement de sous-vêtements et rend hommage au merveilleux inventeur de la câlinette! Pieds, mains et visage décrassés, joues rasées, crème de soin sur le visage, jamais salle de bains n'a été aussi accueillante! Puis, dans la crainte du froid de la nuit on accumule couches sur couches: t-shirt+ sous-vêtements manches longues+ pull col roulé+ polaire+ veste et pantalon de survêtement!
18h30 repas prêt: soupe d'orge à la coriandre, ragoût de mouton, fruits et gateau au chocolat noir; un festin!  
 



Cérémonie des trois thés autour du feu de camp: le 1er amer comme la mort, le 2nd fort comme la vie et le 3eme doux comme l'amour... Puis il est 20h30 et temps d'aller faire dodo, nos guides nous abandonnent! 20h30 au lit ? mais on sera debout à minuit! On décide à quatre ou cinq d'aller faire un tour dans les environs histoire de voir s'il n'y a pas un bar d'ouvert où prendre un dernier verre. Mal nous en a pris: Mohamed ne dormait que d'un oeil et à peine avions nous faits quelques mètres qu'il nous rattrappe en furie. Au premier abord nous n'avons rien compris puisque très énervé il en a oublié son français et crie en tamatchek. Le calme revenu il nous explique que c'est très dangereux de s'éloigner, que l'on se perd très facilement. On n'insiste pas et après s'être fait réprimandés comme des collégiens on regagne le campement. 
Donc 9 heure au lit, je suis bien, j'ai chaud, le ciel est de toute beauté, les étoiles filantes nombreuses... 6h00! 6h00? comment ça 6 heure? déjà! 
 






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