Balade pédestre dans le massif de l'Assekrem
-2- Hazzig
 
Les premières lueurs de l'aube cernent les sommets, s'étalent,s'affirment et s'embrasent; les montagnes passent du noir sombre au gris violacé pour finir en rouge éclatant. Un vrai spectacle pyrotechnique !
Quand sa majesté soleil apparait le feu d'artifices prend fin et les roches reprennent leur teinte ocre-brun.
Petit dej rapide, toilette de chat,rangement du camp et départ à 8h30.
Grosse montée un km après le départ, on prend 150m de dénivelé d'un seul coup sur les 200 de la journée.
Hier on a dormi à 1900, ce soir ce sera 2200 avant 2400 puis 2700 aux pieds de l'Assekrem après on redescendra vers Tam.
Cette grosse montée achevée nous arrivons sur un plateau de lave et la marche se fait plus indolente.
Trois heures après notre départ nous arrivons au bivouac de midi.
Grosse salade de choux-fleurs blanchis puis poêlés? grillés? en tous cas très bon. Fromage, fruits et cérémonie des trois thés!




 Là c'est sieste il est 13h15, on repart dans une heure, le silence est absolu, nos trois accompagnateurs Touaregs dorment dans cette immense plaine désertique.
j'ai en face de moi le sommet de l'Assekrem que nous atteindrons dans deux jours. Je pense à tous ceux, parents et amis, que j'ai laissé chez moi...
On reprend la route vers le bivouac du soir. Pitons rocheux,massifs volcaniques et cônes de volcans nous entourent. Au pied d'un volcan, dans de maigres taches de verdure deux petits points beiges. Ce sont des gazelles du désert; on s'approche discrètement, on les voit désormais nettement puis elles nous aperçoivent et partent dans une course effrénée sur les pentes du volcan. Plus loin c'est la course d'un lièvre effrayé par notre arrivée que nous suivrons du regard.
Au camp ce sera soupe d'orge à la coriandre. J'ai faim, j'ai soif, c'est bon, j'en reprends trois fois et c'est suivi de chameau et pâtes. Nous dévorons tout, tout le monde a faim il est vrai que nous avons abattus 25 km en plein cagnat.
 

 Bivouac à 2200m, nuit noire à 18h, pas de bois mais de maigres buissons qui brûlent en quelques secondes dégageants une chaleur d'enfer puis c'est à nouveau le froid. C'est la course aux brindilles mais en quelques instants nous avons épuisé le stock des environs immédiats. Dodo donc à 20h30- Zut je ne me sens pas bien, j'ai presque froid , je frissonne. Pourvu que je ne sois pas malade, je suis très bien couvert dans mon duvet et j'ai un peu froid. Le réveil apaisera mes craintes: le thermomètre indique -7°, à l'aube on a du frôler les -10° Hourrah! je ne suis pas malade! J'ai simplement froid comme tout le monde!   

Au réveil le duvet est givré, la trousse de toilette aussi de même que les lunettes. Pour faire bonne mesure l'eau des gourdes a gelée et le pain aussi; le temps de mettre les cuillères dans les bols fraichement lavés qu'elles sont collées par le gel aux parois des bols!   Grosse journée aujourd'hui: on passe de 2200 à 2700 pour établir le camp à 2400. Nous nous demandons tous comment on va tenir par -10°. Marche de 8h à 12h puis repos jusqu'à jusqu'à 15h30, ascension vers l'ermitage de Foucault, coucher de soleil au sommet puis descente à la frontale vers le bivouac... 



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